Lettre à une jeune amie féministe
Ma si chère […],
J’ai lu, en y prenant le plus grand intérêt, le projet que tu as eu
la bonté de m’envoyer. Ce qui m’a poussé à aller plus loin, à la découverte de
ton site. J’y découvre que tu te définis comme […], et je trouve cela très
sympathique, pourvu que tu sois toujours vigilante. Mais que tu te définisses
« féministe », intéressée par les questions de « genre et d’identité
sexuelle », voilà qui m’interpelle. Autant de présomptions – non point
irréfragables - que nous ne partageons pas les mêmes valeurs. D’où ma réaction
spontanée de prendre quelques précautions avant d’apporter ma caution à une
ligne de pensée diamétralement opposée à la mienne. Et si tu prends le temps de
me lire et, pourquoi pas, de me relire, je te dirai volontiers pourquoi.
- Sur le féminisme d’abord :
Peut-on croire un seul instant que les hommes – et j’entends ici
par homme, l’individu de sexe masculin et non pas l’homo (l’être
humain : homme ou femme) –, ne sont pas aussi révoltés, aussi révulsés et aussi
blessés dans leur honneur et dans leur chair, par le viol d’aucune femme que si
c’était le viol de leur propre mère, de leur propre sœur ou de leur propre fille
? Au point de souhaiter au criminel la condamnation au châtiment le plus sévère,
fût-ce le cas échéant la peine de mort.
Peut-on croire un seul instant, ma chère…, que le soldat qui
consent au sacrifice suprême, celui de sa vie, pour défendre, au-delà de la
patrie, aussi bien son papa que sa maman, sa sœur, son frère, sa femme ou sa
fille, peut-on croire qu’il soit l’ennemi des femmes ?
Ce serait mal payer, d’une aussi manifeste ingratitude, le
« plus grand amour » qui soit : celui, disait Jésus-Christ, de
donner sa vie pour ceux que l’on aime (Jean 15, 13). Et d’abord et
surtout étrangler en soi sinon tuer la « nature humaine », cette
« nature commune » propre à l’espèce humaine et dont tout un chacun
participe.
Et voici pourquoi :
- Petit préambule philosophique sur le concept de Nature
Au regard d’Aristote le cosmos, en
ce qu’il recèle de l’ordre, est l’œuvre d’une intelligence. Comparable aux
productions d’un fabricateur artiste, tel un potier qui façonne l’argile pour
lui donner une forme, le monde n’est pas seulement constitué par ses causes
« matérielles » (la matière), ou par ses causes
« efficientes » (le rapport de cause à effet), mais encore par ses
causes « formelles » (la forme) ou « finales » (le but, la
destination). Quiconque observe la nature, y voit tout tendre vers une fin.
Tout être créé tend par nature, en tant qu’être inachevé, à un but précis. Un
principe élémentaire de la métaphysique aristotélicienne, indique Jorge Laporta,
c’est que « tout être créé désire naturellement ce qui constitue l’achèvement
de [sa] nature, sa raison d’être, sa fin », « soit une fin déjà
conquise, soit une fin à acquérir ».
Aussi les
choses sont en perpétuel mouvement, en tension d’un état à l’autre, passant de
la puissance, potentia (ce que la chose est en puissance, le pouvoir
être), à l’acte, actus (être réalisé). « L’ordination, l’élan, la
tendance, l’impulsion, la poussée, l’aspiration, le désir spontané, le besoin
inné de tout être provisoire vers sa réalisation totale, son être définitif,
complet, accompli, achevé, final, voilà l’appétit naturel » ; lequel
appétit naturel indique l’ordination métaphysique de chaque nature. « L’histoire
de l’univers n’est autre chose que cela : le mouvement de tous les êtres
inachevés, qui poursuivent nécessairement leur plein épanouissement ».
Mais au sens
fort, ce qui définit le plus précisément la nature d’une chose, c’est
son achèvement lui-même, son plein épanouissement, le terme à conquérir, qui
est sa raison d’être, son essence, autrement dit sa fin, dite
encore sa cause finale (la première des quatre causes). « Par “fin
d’un êtreˮ, ajoute Laporta, on entend “l’achèvement conforme à sa poussée
naturelleˮ ». C’est même principalement cette fin, à laquelle
chaque être est appelé, qui est entendue par le mot nature, dans le langage de
saint Thomas. La nature de l’homme, c’est cela vers quoi il tend, et
c’est en même temps son essence, sa forme, son maximum d’être.
Si « tout être créé passe du premier acte, sa nature [au sens de donné
originaire brut], au second sa fin », il « s’explique avant tout par
la fin que poursuit l’agent et que le sujet atteint en passant de puissance à
acte. » Car si « la nature [au sens de premier acte] précède la fin
sous le rapport du temps […] sous le rapport de la causalité, la fin est première ». Aussi,
la nature n’est-elle pas uniquement un fait, une réalité actuelle, une matière,
non plus qu’un pur mécanisme. « La nature classique, écrit Michel Villey,
est un objet beaucoup plus vaste et riche que celle des modernes, parce qu’elle
inclut plus que des choses seulement matérielles et les rapports de causalité
efficiente (d’antécédent à conséquent) entre ces choses matérielles ».
Cette fin
est un juste milieu, c’est-à-dire, selon Aristote, un sommet entre un excès et
un défaut. La générosité est un juste milieu entre la prodigalité et
l’avarice ; le courage un juste milieu entre la témérité et la lâcheté.
Toutefois en pratique les êtres naturels ne font que tendre vers leur
fin, leur « forme parfaite ». On est toujours plus enclin à dévaler
la pente d’un côté ou de l’autre. « Hélas, ajoute Villey, un obstacle
arrête souvent l’évolution normale des choses » vers le sommet. « Ils
en restent loin ; ils manquent le sommet, se laissent glisser sur la pente
de l’un ou l’autre versant », celui de l’excès ou celui du défaut. Et
« il est vrai, écrit Villey, que peu d’êtres atteignent cet
accomplissement total, et que s’ils y sont parvenus, aussi bien l’homme que la
plante vont à nouveau s’en éloigner. Il y aura vieillissement et mort. Mais la valeur
de la beauté nous l’aurons perçue dans la rose pleinement épanouie ; ou,
puisque peu de plantes accèdent à ce parfait épanouissement, elle est le pôle,
vers lequel on constate qu’elle est aimantée » du fait d’une sorte de
force ou d’attraction gravitationnelle exercée par sa fin.
Il n’empêche
que les fins font partie de la nature et constituent une valeur
indépendamment de l’esprit qui la saisit. Il suffit d’observer les mouvements
instinctifs des plantes (tendues vers l’éclosion de la fleur) ou des animaux,
tendus vers la conservation de leur être (pour la nutrition, la défense de leur
intégrité physique ou la reproduction de l’espèce). « Au-delà des
mouvements effectifs des êtres, Aristote voit que ces mouvements ont un sens,
de par la nature, c’est-à-dire qu’il existe aussi dans la nature des causes
finales. Les mouvements du grain de blé visent à l’éclosion de la plante,
et les mouvements instinctifs qu’effectuent les bêtes ne sont explicables qu’en
fonction des fins auxquels ils se rapportent : nutrition – self
conservation – perpétuation de l’espèce ».
C’est pourquoi saint Thomas d’Aquin dit que le bien est dans les choses, bonum
est in re. Et dans le même ordre d’idées, il identifie le bien avec l’être,
ens et bonum convertuntur.
« L’essence de l’homme, quant à son corps, remarque Villey, ce n’est pas
l’homme borgne, ni le boiteux, ni le dégénéré : plutôt l’homme du canon
grec ».
Ailleurs il ajoute qu’« un biologiste sait distinguer un être normal ou
une fleur parfaitement éclose d’un monstre ou d’une plante rabougrie ». Et
que « le botaniste n’hésite pas à considérer dans la plante sa perfection,
son harmonie ; à distinguer une fleur parfaite d’une pousse avortée ou
malade ; le zoologue discerne un organisme sain d’un monstre » […].
Ce qui vaut pour l’essence de l’homme quant à son corps vaut également pour ces
autres « formalités » (les universels qui constituent des formes
communes) : l’homo comme animal familial et politique, père de
famille ou citoyen. « Observer
pleinement la nature implique un choix, une hiérarchie entre ses produits plus
ou moins sains, un jugement sur la valeur : non (comme le voudrait
l’idéalisme) un jugement de valeur fondé sur les principes fixes et immuables
que nous dicterait la raison […] mais extrait de l’observation même des valeurs
perçues dans les choses ».
D’où la formule
de saint Thomas définissant la vérité comme une adéquation de l’intelligence
avec les choses, adaequatio rei et intellectus. Au sens de la
philosophie aristotélicienne-thomiste, son étymologie en témoigne, l’intelligence
(du latin intus legere : lire dedans) a pour objet et pour fonction
de connaître le réel (en latin res, d’où le mot réel, réalité),
de discerner dans la nature mouvante ce à quoi elle tend, ce à quoi les
choses tendent, c’est-à-dire leur maximum d’être. A rebours du cartésianisme
qui « sépare du monde de l’esprit, le monde des corps auquel volontiers il
réserve l’épithète de naturel » ;
à « des idéalistes qui séparent l’être du devoir-être, et [séparent]
du monde des choses, un monde de « valeurs » résultant de l’évaluation
de l’esprit humain, à rebours donc des idéalistes, saint Thomas d’Aquin conçoit
qu’« au sein de la nature, se trouve du bien, de la
valeur » : bonum est in re ou in rebus, rebours le bien
est inclus dans les choses, dans l’être. « Ce qui ne correspond pas à une
nature, précise Jorge Laporta, ce qui est extra-naturel, n’est pas son bien. Ne
peut être bon pour un sujet que ce qui constitue sa fin ou un moyen d’y
parvenir. »
- Sur la nature humaine :
Aussi est-ce mal connaître l’univers, la nature cosmique et la nature
humaine – que désigne le terme latin homo –, que de ne pas voir dans
la Création ce magnifique ordre voulu par le Créateur. Au lieu de le recevoir
et essayer de comprendre sa structure, les modernes ne veulent voir dans le
monde créé qu’une poussière d’atomes, à la discrétion démiurgique de
l’homme-dieu se disposant et travaillant à le recréer et à le remodeler à sa
façon, par ses propres soins.
Un des legs de la philosophie grecque, c’est que, comme je l’ai dit
plus haut, le monde implique un ordre, qu’il n’est pas l’effet du hasard non plus qu’un amas incohérent
d’individus ou d’atomes hétérogènes. Dans l’univers, nous ne saisissons pas que
des individus : Socrate, Pierre, […, …,] que nous appelons des
« substances premières ». Par-delà ces substances premières, nous
percevons également ce qu’on appelle en philosophie des « substances
secondes » : les genres et les espèces (l’animal, la nature humaine).
Quand on dit que l’homme (homo l’humain) est un animal social, on veut
dire par là que l’homo, homme ou femme, tout en appartenant au genre
animal, fait partie de l’espèce humaine, laquelle en tant qu’elle est douée de
raison et de parole est faite pour vivre dans des cités. « Au point qu’à
côté des “substances premièresˮ (les individus) on peut reconnaître l’existence
de “substances secondesˮ (les “universelsˮ : l’animal, l’homme, le
végétal, le minéral, etc…) ; et la nature comprend aussi ces
universels ». Il faudrait être fou pour ne pas
voir de l’ordre dans l’univers, dans le spectacle des galaxies et le cours des
astres et le cycle des saisons ; fou pour ne pas voir dans le monde, et
les collections bien faites et bien ordonnées de genres et d’espèces, « un peu comme s’il était
l’œuvre d’un collectionneur maniaque », une « “nature communeˮ,
celle du genre ou de l’espèce dont [chaque individu] participe » : à
savoir par exemple la nature de l’homme, ou celle de citoyen, et qui sont ses causes
formelles ; il faudrait, disais-je, être
fou pour ne pas y voir de l’ordre ; il faudrait être fou pour croire que « que
ces stupéfiantes réussites que sont nos appareils digestifs, sexuel, cérébral
etc… seraient l’œuvre du “hasardˮ ». Autant supposer qu’« une machine
à écrire était arrivée par hasard, après une multitude d’essais, à écrire
l’Illiade ».
Et par-delà les mouvements particuliers à tel ou tel, nous
saisissons les « inclinations » générales à l’homo ou à telle
espèce d’humain. Etant postulé que le bien, pour l’homme, est de suivre sa
nature, ses mouvements suivent aussi par instinct les lois de sa nature, dès
lors qu’il participe du genre animal, quoique pour une part, il les suit rationnellement,
c’est-à-dire avec liberté, ayant le privilège de pouvoir s’écarter de
l’ordre naturel. Dans son De officiis, qui
est, selon Villey, une des sources capitales de saint Thomas d’Aquin, Cicéron
« avait scruté la nature humaine, la comparant méthodiquement avec la
nature animale, étudié les “inclinationsˮ et les fins naturelles de
l’homme » et tiré une morale qui se trouve être la morale naturelle de
l’Antiquité codifiée chez Aristote. A travers l’observation de cette
nature et notamment des mœurs et des « inclinations » spontanées,
nous discernons les « déviations » reconnaissables à leurs résultats
malheureux, à leur échec. Il suffit de regarder hors de nous-mêmes et
devant nos yeux au lieu de regarder dans notre cerveau, comme le voudrait Kant, pour voir
que « ces cités, ces empires, familles, ces groupes sociaux, aujourd’hui
ces états modernes, ou demain ces fédérations d’états, [sont] naturellement
venus à l’être. Naturellement, car si sans doute ce sont les hommes qui
ont édifié ces institutions, ils ne les ont pas édifiées consciemment et
volontairement, mais par la ruse de la nature, à elles conduits par l’inclination
de la nature ; non comme êtres rationnels mais en tant que les hommes
sont eux-mêmes partie de la nature ». Aristote « s’efforce de
discerner celles de ces institutions le plus conformes aux finalités
naturelles, et qui nous serviront de modèles. Il reconnaît le caractère
antinaturel de groupes sociaux avortés ou mal constitués, telles ces familles
où l’autorité paternelle, du mari [pardon de te décevoir, mais je t’expliquerai
une prochaine fois le caractère mutilatoire et profondément réducteur de la
conception moderne de l’égalité, de la différence et de la
complémentarité !], du maître, s’est faite excessive ou trop faible. Nous
constatons que ces familles ont à long terme à s’en repentir ; ainsi
lorsque l’autorité du père n’est pas assez forte, on s’en apercevra bien vite à
ce que les enfants sont devenus de jeunes voyous ». Les juristes romains ont tiré la
science du droit de l’observation du meilleur mode de vie romain. Ils n’ont pas
pris pour modèle, dit Villey, des familles dégénérées ou des sociétés de
maquignons (fraudeurs). Ils ont discerné parmi les types existants les modèles
les plus justes, les plus réussis, toujours reconnaissables à leur fruit.
« Car il n’y a pas de bon arbre qui porte de mauvais fruits, ni de mauvais
arbre qui porte de bon fruit ; chaque arbre se reconnaît à son
fruit » (Luc, VI, 44-46).
- Un dernier trait du féminisme :
Sais-tu que le féminisme procède d’une idéologie révolutionnaire
d’inspiration marxiste ? Il y a en effet tout lieu de croire que c’est la
même dialectique trompeuse de la « lutte de classe » qui se réincarne
aujourd’hui dans l’égalitarisme, le féminisme, la lutte contre le racisme et
toute forme de discrimination.
Je vais essayer de t’expliquer en quoi consiste la dangerosité de
cette idéologie essentiellement athée ?
On a longtemps imaginé que l’athéisme est accessoire dans
l’idéologie marxiste et « que les marxistes ne seraient pas si dangereux
s’ils se limitaient au matérialisme » et à prôner « la possession
commune des biens matériels, où chacun aurait juste autant qu’autrui […]
Beaucoup de gens croient béatement que le communisme ne représente autre chose
qu’un tel régime de communauté des biens ».
« Comme elle le faisait à l’origine dans la lutte “de classeˮ,
ainsi que l’explique le philosophe français Jean Madiran dans sa Révolution
copernicienne dans l’Eglise (p. 98), la pratique de la dialectique prend
pour motif, apparemment ou réellement justifié, une injustice insupportable, et
pour prétexte, le combat politique contre cette injustice : la colonisation, l’exploitation
capitaliste, la dictature policière, la discrimination raciale [on peut
ajouter les inégalités entre hommes et femmes NDLR]. Mais la pratique
de la dialectique ne s’emploie pas à corriger cette injustice réelle ou
supposée, et qui souvent n’est que la part d’imperfections et d’abus
accompagnant inévitablement jusqu’aux meilleures des œuvres humaines. La
pratique de la dialectique s’emploie à éliminer [c’est moi qui souligne]
politiquement, médiatiquement, voire physiquement, ceux qu’elle en rend
arbitrairement responsables. »
« Soljenitsyne, poursuit-il, était venu l’expliquer en France,
sans être davantage compris par Jean d’Ormesson que par Jean Daniel, pourtant
tous deux en apparence aussi attentifs que de bons élèves au premier rang de la
classe, lors de cette première séance chez Pivot le 11 avril 1975. Le remède,
disait Soljenitsyne, que prétend apporter toute révolution politique, et cela
est à son comble dans la révolution marxiste, consiste à commencer par tuer
l’autre. Tuer l’autre pour que tout aille mieux. La révolution chrétienne
au contraire est dans la « conversion », ce qui veut dire commencer par se
réformer soi-même, et ce n’est jamais achevé. »
Tuer l’autre : une hyperbole ?
Il peut te sembler que cette formule totalement justifiée à propos
du communisme soit « irrelevante » (un anglicisme pour dire manquer
de pertinence) à propos du féminisme. Et pourtant comment qualifier autrement l’étouffement
en soi de cette inclination, si naturelle aux êtres de sexe différent mais
complémentaires, à s’unir pour procréer et perpétuer l’espèce humaine selon
l’ordre naturel voulu par le Créateur ? Comment qualifier autrement l’activisme
de ces femmes qui deviennent lesbiennes non pas par inclination homosexuelle
mais simplement par militantisme. Ecoute ce mot d’ordre d’une féministe : « Je
milite donc je deviens lesbienne : “On a fait un pacte avec ma meilleure amie :
devenir lesbiennes. On est super heureusesˮ ». Si ces atteintes visant, sinon à tuer
les hommes – les féministes ont encore besoin de leurs services ne serait-ce
que pour assouvir, par la ruse de la GPA, leur désir de pouponner –, du moins à
asphyxier en soi la nature humaine, anesthésiée « par les
rébellions insensées de la modernité » contre la loi naturelle, selon le
mot d’un philosophe français, mais non point « effacées »,
si donc ces atteintes à la nature humaine ne sont pas un crime contre elle, c’est
que les mots n’ont plus de sens.
Voilà…, ce qui me tenait à cœur de te dire, compte tenu de toute l’affection
que j’ai pour ta famille et pour toi-même.
Bien à toi,
[…] Carlos
La
Destinée de la nature humaine selon Thomas d’Aquin, p.
26.
« Les esprits faux sont ceux qui n'ont pas le sentiment du vrai, et qui en
ont les définitions ; qui regardent dans leur cerveau, au lieu de regarder
devant leurs yeux ; qui consultent, dans leurs délibérations, les idées qu'ils
ont des choses, et non les choses elles-mêmes » (Joseph Joubert, Pensées,
essais, maximes et correspondance. Recueillis et mis en ordre par Paul
Raynal, et précédés d'une notice sur sa vie, son caractère, et ses travaux,
Paris V. Le Normant, 1850, p. 169).