vendredi 1 mars 2024

Inscription de l'IVG dans la Constitution française

 

Inscription de l'IVG dans la Constitution française

 

Dans la foulée de l’adhésion de l’Assemblée nationale et du Sénat au projet d’inscription de l’avortement dans la Constitution, le Congrès est convoqué le lundi 4 mars pour consommer l’autodestruction légale de la France. « Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal, qui font des ténèbres la lumière et de la lumière les ténèbres », lit-on dans Isaïe (5, 20). Malheur aussi, peut-on ajouter sans grand risque d’erreur, à ceux qui s’autofélicitent d’appeler la décadence civilisation et la civilisation décadence. Même au temporel.

L’inscription d’un « droit » à l’avortement dans la Constitution française, quelque formule qu'on ait choisie pour enrober une si abominable forfaiture, est assurément un sujet de souffrance pour les personnes de bonne volonté en général et les catholiques en particulier. Il ne faut pas que ce soit un sujet de désespérance. La souffrance de la croix est toujours proportionnée à nos forces. C’est ce qui explique que saint Paul pût se dire « rempli de consolation, [surabondant] de joie au milieu de toutes nos tribulations » (2 Corinthiens 7, 4). Tandis que la désespérance découle de notre présomptueux acharnement à vouloir changer ce qui ne dépend pas de nous quand il suffit pour y arriver, au dire des Anciens, de faire ce qui dépend immédiatement de nous.

Carlos Hage Chahine

Le 1er mars 2024