jeudi 30 juin 2022

LEUR DIABLE NE S'Y RECONNAIT PLUS

 LEUR DIABLE NE S'Y RECONNAIT PLUS

Evoquant l’embarras de Marine Le Pen sur la question de l’avortement, Rachel Garrat-Valcarel écrit ce 27 juin 2022 dans 20 minutes que « la députée du Pas-de-Calais tient désormais position de statu quo dans son programme : pas de remise en cause de l’IVG, ni de sa prise en charge par la Sécurité sociale. » Que c’est là le passage obligé de la « dédiabolisation » du FN, devenu RN. Si je comprends bien, la diabolisation - dérivée du mot diable - du Rassemblement National avait pour cause sa remise en question de l’interruption volontaire de grossesse et de sa prise en charge par la Sécurité sociale. Il faut que ces esprits qui ne croient ni à Dieu ni à diable, aient la raison sens complètement dessus dessous pour ranger le diable dans le camp des pro-vie ! Une chose est sûre, c'est que dans leur grande majorité, les élus de la nation - qui a pour étymologie le verbe naître, du latin « nascor » - sont, à peu de chose près, tous partis confondus, du bord de la culture de mort.

Carlos Hage Chahine 

30 juin 2022

lundi 27 juin 2022

LA REVOCATION DU « DROIT » A L’AVORTEMENT

 LA REVOCATION DU « DROIT » A L’AVORTEMENT 

En décidant le 24 juin dernier de laisser aux Etats fédérés la liberté d’autoriser ou d’interdire l’avortement, la Cour suprême des Etats-Unis vient de franchir un premier pas dans le sens d’une conformité de la loi humaine avec la loi naturelle. C’est un grand paradoxe que le sursaut pour un retour – certes balbutiant mais bien réel – à la loi naturelle intervienne dans un pays où le protestantisme est la religion majoritaire loin devant le catholicisme. C’est hélas un grand paradoxe que la proposition de bétonner constitutionnellement le prétendu droit à l’avortement émane aujourd’hui du président de la Fille aînée de l’Eglise comme hier la peine de mort de ses prédécesseurs. Hélas, trois fois hélas, c’est un grand paradoxe qu’au moment où un pays imprégné de protestantisme se soucie de réconcilier la loi humaine avec la loi naturelle, l’Eglise catholique, si stricte et si sévère à l’égard des fidèles les plus respectueux de son autorité comme gardienne de la foi et des mœurs, ménage avec tant de mansuétude ceux-là mêmes qui, au sein du clergé catholique, bafouent la foi catholique en prétendant concilier foi surnaturelle et morale contre naturelle (voir "Un tsunami LGBT au sein de l'Eglise", sur le site du Salon beige du 21 juin dernier).

Carlos Hage Chahine

27 juin 2022

vendredi 20 mai 2022

Chronique de l’inversion des valeurs

Chronique de l’inversion des valeurs

Petit rappel : La laïcité de l’Etat et du droit - du moins la saine et légitime laïcité -, se définit par l’autonomie de l’Etat dans son domaine, celui du temporel. Cette autonomie, relative du fait de la supériorité du spirituel en tant qu’il engage le salut éternel de l’âme, a pour limite « les préceptes négatifs de la loi naturelle ». « Universellement valables : [ceux-là] obligent tous et chacun, toujours et en toute circonstance » (enc. Veritatis splendor). En ce sens la loi civile ne saurait porter atteinte à la loi morale naturelle objective de portée universelle.

Par une perversion de l’intelligence, le laïcisme républicain s’est approprié les « normes négatives », les déplaçant du domaine spirituel au domaine temporel : « Non à une loi morale qui primerait la loi civile et justifierait que l’on se place hors de la loi ! Cela ne peut se concevoir dans une démocratie laïque. » C’est par ces termes que le président Jacques Chirac officialisait en 1995 une aussi flagrante inversion des valeurs. Ainsi, au nom de ce simulacre de « préceptes négatifs », Valérie Pécresse prétend réclamer, du chef d’homophobie, des sanctions contre le joueur Idrissa Gueye. Selon Le HuffPost du 16 mai dernier, et à l’occasion de la « journée mondiale contre l’homophobie », ce joueur « s’est fait porter pâle pour éviter d’avoir à arborer les couleurs du drapeau LGBT et à soutenir sa cause ». Pour la présidente de la région Île-de-France, « un refus d’Idrissa Gana Gueye de s’associer à la lutte contre l’homophobie ne pourrait rester sans sanction ». Pour comble d’inversion, toute honte bue, et comme chef surabondant de culpabilité, madame Pécresse ose invoquer « le devoir d’exemplarité » du joueur.

Carlos Hage Chahine