dimanche 16 août 2020

Au lendemain de l'explosion cataclysmique du 4 août 2020

Au lendemain de l'explosion cataclysmique survenu dans le port de Beyrouth, on a entendu des responsables politiques se féliciter de l’éventualité que ce malheur soit une opportunité pouvant déboucher sur un desserrement de l'étau international sur le Liban.

Ce crime contre l'humanité, comme des voix autorisées l'ont qualifié, fût-il seulement un crime par imprudence, la satisfaction éprouvée par ces esprits insensés demeure une énormité innommable. Scandaleuse. Peccamineuse.

S’autorisant de saint Paul, la doctrine catholique interdit de faire le mal pour qu’il en résulte un bien. Voici, pour rappel, sa lettre aux Romains :

« Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en arrive du bien, comme la calomnie nous en accuse, et comme quelques-uns prétendent, que nous l'enseignons ? Ceux-là, leur condamnation est juste ! » (Rm 3, 8) [Traduction du chanoine Crampon]

Est-il excessif d’étendre la condamnation à ceux qui le laissent faire ?

Carlos Hage Chahine